Sunday, April 2, 2017

Les instruments de placements


C'est beau avoir un plan d'indépendance financière, mais ça génère un gros montant d'argent à placer / investir. Suite à notre passage au téléjournal, j'ai eu des tonnes de discussions parfois intéressantes, souvent agressantes avec des gens. J'ai entendu toutes sortes de choses... et je vais tenter dans les prochains articles de couvrir tout ça.

Un commentaire que j'ai entendu se résumerait à : " Ces gens risquent beaucoup trop à la bourse! C'est dangereux! Ils vont avoir l'air fins quand ça va planter... ils auront pas le choix alors de retourner travailler." 

Et je l'associe a cet autre commentaire : " Bonne chance de vivre de vos placements avec les taux d'intérêts actuels à 2%! "

Ouff... ok...  mes premières réactions à cela seraient les réflexions suivantes : 
- J'ai jamais dit que la majorité de mes placements sont à la bourse
- Va chercher de l'aide si tu ne sais pas qu'il est possible de faire mieux que du 2%

Ceci me motive à écrire cet article sur les instruments de placements disponibles et sur ce que j'en pense. Je ne suis pas conseiller financier, je ne fais que donner mon opinion sur les finances personnelles, alors renseignez-vous et allez chercher de l'aide pour votre propre situation si cet article vous rend curieux sur les possibilités qui existent pour votre argent.

Ma tactique : Un peu de tout ! J'essaye d'avoir un peu d'argent dans tout ces produits et dans plusieurs institutions financières! Me diversifier me sécurise. Pas toutes les pommes dans le même panier. Si la bourse baisse, j'aurai des placements garantis qui ne seront pas affectés. Si j'ai besoin d'argent, j'aurai de l'argent que je peux sortir et d'autre qui sera gelé. J'ai des placements en REEE, REER, CELI et hors cela. Oui, si je risquais tout, je pourrais faire plus d'argent, mais je vivrais du stress. Il faut faire son propre examen du niveau de risque qui nous convient. Je n'ai pas autant de temps que les autres avant ma retraite car je veux la prendre rapidement. Ainsi, je ne suis pas prête à tout risquer comme si j'avais 30 ans devant moi pour me reprendre.


Les CPG (certificats de placement garanti)

C'est le truc de base auquel font références nos aînés quand ils disent " j'ai placé de l'argent ". 
C'est la base : On prête notre argent à l'institution financière pour une durée déterminée (1 à 5 ans) et il n'y a pas de risque. Vous ne pouvez pas perdre le montant que vous avez prêté. Vous pouvez par contre faire aucun intérêt ou un peu.  Vous savez déjà d'avance quel sera le montant d'intérêt versé à la fin. Pas de risque = pas d'intérêts.  C'est avec ce produit que si vous magasinez et prenez pour la plus longue période, vous aurez peut-être au max, du 2%. 

C'est un contrat qui dit aussi que vous ne pouvez pas reprendre l'argent à tout moment. Vous l'avez placé pour 5 ans... bien vous ne pouvez pas le ravoir avant 5 ans. C'est là qu'on dit que cet argent est "gelé". Il existe la possibilité d'avoir un CPG rachetable, donc que vous pouvez reprendre l'argent avant la fin de la durée... mais il y a un coût à cela, habituellement 0,25% moins d'intérêt. 

Les PGLM (placements garantis liés aux marchés)

Ça c'est comme un CPG, mais puisqu'on ajoute une notion de 'risque' on peut obtenir plus d'intérêts. Il y a  2 options : capital 100% garanti ou non.  L'entente est que tu places ton argent pour x années et la banque va te donner un % d'intérêt basé sur le % d'intérêt que eux auront fait en le plaçant à la bourse.  Par exemple si on fait un 100% garanti, ça veut dire que c'est comme jouer à la bourse, mais sans le risque. Donc le % d'intérêt sera plus bas que si on l'avait vraimenté risqué en bourse, mais si la bourse crash complètement, on perd rien du montant investi au départ, par contre on fait pas d'intérêts. 

Les CPG et les PGLM de 5 ans et moins sont protégés par la Société d'assurance dépôts du Canada, jusqu'à un maximum de 100 000$ par institution. Attention, deux succursales d'une même banque compte pour la même, tandis que les caisses desjardins qui sont toutes des entités autonomes comptent chacune pour une. 

Les Obligations d'épargne du Québec

On parlera pas de celles du Canada, car... ils ont arrêté d'en émettre des nouvelles. 

C'est quoi des obligations d'épargne? En gros c'est tout le même genre d'affaire que tous les autres produits d'épargne-retraite offerts par les banques... sauf que c'est pas une banque privée qui gère ça, c'est directement le gouvernement provincial alors vous avez la sécurité que l'argent est garanti par le gouvernement. La possibilité de payer par versements sur les payes est facilité.

Il y a toute une gamme de produits offerts, que vous pouvez consulter ici : http://www.epq.gouv.qc.ca/F/Info/decouvrez-nous/t_gamme.aspx

Un taux bonifié de 1% est offert la première année si vous déposez les titres dans un compte enregistré (REER, FERR, CRI ou FRV). 

J'en parlerai pas trop car je doute de leur intérêt. C'est beaucoup de paperasse pour des produits qui ne sont pas plus généreux que ceux des institutions financières, je trouve. 

Les Fonds communs de placement

Ils regroupent des actions, des obligations et d'autres valeurs mobilières détenues par un groupe d'investisseurs et supervisées par des gestionnaires. On en achète des parts. Ce qui est bien c'est que c'est très diversifié ce qui réduit le risque. Le simple des mortels aurait de la difficulté à se monter par lui-même un tel porte-feuille de fonds d'actions et le gérer. Les réinvestissements automatiques sont un bel avantage car ils sont sans frais. Il est possible d'automatiser des achats ou retraits périodiques. La plupart du temps le régime de retaite de l'employeur vous offre des fonds communs. Je pense que c'est une bonne base, à prendre au travail où on a encore plus de rabais sur les frais de gestion.

Les Fonds de travailleurs

On parle ici du Fonds de solidarité de la FTQ (https://www.fondsftq.com/)  et le Fondaction de la CSN (http://www.fondaction.com/particulier/cotiser-a-un-reer.php). 

Ce sont des fonds qui prennent l'argent des épargnants pour investir dans les compagnies d'ici pour consolider des emplois. En remerciement pour cela, le gouvernement accorde un crédit d'impot supplémentaire aux épargnants qui prennent leurs REER via ces fonds. Il est de 30% pour le premier et 35% pour le second. Ce sont des crédits non-remboursables alors il faut payer suffisamment d'impot pour en bénéficier, mais on peut les reporter. La cotisation maximale est limitée à 5000$ par année. C'est limité au REER ce produit n'est pas disponible pour les CELI.  

Desjardins a aussi un programme du genre appelé Capital Régional et Coopératif. Il faut être motivé pour parvenir à y souscrire par contre. Il y a une émission de parts limitée en quantité et disponibles pour une courte période de temps. Car la demande dépasse l'offre, il faut s'inscrire d'avance via un formulaire web et les heureux élus sont tirés au sort. Ce n'est pas admissible au REER, c'est un produit pour ceux qui ont déjà pris tout leur max de reer mais cherche un moyen de placer de l'argent avec un crédit d'impôt. En 2017, le maximum sera de 3000$ et est associé à un crédit d'impôt non remboursable non transférable de 40% au provincial seulement.  (https://www.desjardins.com/particuliers/epargne-placements/capital-regional-et-cooperatif/)

Les fonds négociés en bourse FNB

Ça ressemble beaucoup aux fonds communs de placement, sauf que c'est à la bourse. Les entreprises financières en ont eu marre de tenter de trouver quelles actions allaient être les meilleures, alors il se sont dit on va acheter automatiquement les 100 ou 500 actions les plus populaires de la bourse et les conserver très longtemps. On appelle ça une stratégie indicielle. Une façon passive d'investir qui coûte bien moins cher en frais de gestion. Ça a l'avantage de pas se casser la tête, tu n'as pas à lire plein d'informations pour choisir les bonnes actions... par contre si la bourse au complet subit un crash; tu tombes avec. Il y a un risque aussi qu'elles soient moins diversifiées. 

Les actions

Ahhh la bourse! Ça fait peur et fascine plus d'un. Personnellement... je trouve que la bourse tient plus du Casino que de la Banque. On s'entend, des actions ce sont des morceaux d'une compagnie et ça vaut ce que les gens sont prêts à payer pour vous le racheter. C'est comme un encan. Tu t'es acheté un beau kit de chambre en bois fait par un artisan à 4000$... tu mets tes meubles en encan et la plus grande offre est de 900$, bien ton kit, il vallait 900$. C'est pareil en bourse. C'est pourquoi les actualités ont un si grand impact sur la valeur des actions. 

Les maisons de courtage ont de forts frais, tellement que je ne commenterai pas sur eux. Pour nous, je pense que pour actions, on peut parler de courtier à escompte en ligne comme Disnat, BMO en ligne et les offres de sites anglophones. Les transactions seront alors de 10$ ou au moins par transaction. Attention aux frais pour inactivité (si vous n'achetez / vendez pas tous les mois)... ils sont parfois annulés si vous avez au moins x montant en actions chez eux. 

C'est compliqué vraiment tout comprendre. Pas juste l'interface et le vocabulaire de la bourse, mais aussi lire les états financiers de compagnie, etc...  Personnellement, à ce moment-ci de ma vie, je n'ai pas assez de temps pour me consacrer à l'achat d'action individuelles sérieusement. Pour ma retraite, je compte plutôt sur les Fonds communs de placement. Par contre, lors d'emploi précédent des employeurs nous offraient d'acheter des actions de la compagnie directement à partir de nos payes et ce, à rabais.  Alors celles-ci nous les avons conservées et on prévoit se procurer d'autres actions. Mais je vois ça un peu comme un jeu, je dois bien vivre avec l'idée que je pourrais en perdre une grosse partie. Ici encore, on revient à la tolérance au risque. Je bâtis ma retraite avec les autres produits de placement moins volatils... puis je me garde une partie pour "jouer" en bourse. 

Les obligations négociables

Ce produit est moins connu. C'est un peu comme une obligatiion d'épargne, sauf que les émetteurs ne sont pas juste des gouvernements mais aussi des sociétés d'état, des municipalités, commissions scolaires, etc... et qu'il faut se les procurer via un courtier de maison de courtage en valeurs mobilières et non une institution financière. Les émetteurs s'engagent à rembourser l'investisseur, donc le capital est garanti. Par contre, celles émisent par des compagnies privées ne le sont pas, elles peuvent être affectées par une faillite de l'entreprise ou des difficulté financières. Suivant l'entente, ils vous verse également deux fois par an, un intérêt fixé d'avance.  Qu'est-ce qui est "négociable"  là-dedans? C'est le terme utilisé pour dire que vous pouvez les acheter et vendre à volonté. Elles ne sont pas gelées.

Je dirais... il ne faut pas mettre ses oeufs dans le même panier. Diversifer est rassurant. Et informez-vous! Pourquoi passer des heures à magasiner des pacotilles comme des vêtements et ne pas dédier quelques heures pour des placements qui peuvent vous rapporter des dizaines de milliers de dollars de façon passive??

No comments:

Post a Comment